Création de vidéos en ligne; une démarche de production numérique de contenu
Création de vidéos en ligne; une démarche de production numérique de contenu
Concepts importants à considérer
Lorsque nous entendons parler des TIC, nous entendons souvent parler d'engagement, de motivation, de cocréation, d'apprentissage par les pairs, etc. Mais, qu'est-ce que ces termes veulent réellement dire? Dans cette page, vous trouverez de l'information sur les concepts importants qui sont souvent reliés au domaine des TIC.
L'engagement
Pourquoi s’intéresser à l’engagement?
Il est intéressant de se pencher sur la question de l’engagement de l’élève au primaire puisque l’enfant en a besoin pour augmenter sa croyance en ses propres capacités. En d’autres termes, l’engagement est nécessaire pour avoir une vision positive de soi. L’engagement a des répercussions sur la qualité de vie de l’enfant, mais également sur les autres et sur son avenir. Pourtant, le niveau d’engagement des élèves au Canada serait plutôt faible.
Quels sont les types d’engagements?
Selon Willms et coll. (2009), il y a trois dimensions à l’engagement de l’élève. Tout d’abord, il y a l’engagement social qui se définit par le sentiment d’appartenance que l’élève développe et par la participation aux activités proposées par l’école. Ensuite, l’engagement scolaire est le fait que l’élève tente de satisfaire aux exigences de l’école. Finalement, il est possible de parler d’engagement intellectuel. L’engagement intellectuel est l’investissement émotionnel et cognitif de l’élève face à ses apprentissages. À cette dernière dimension, l’élève doit être sérieux et doit utiliser ses capacités pour réaliser les tâches qui lui sont demandées. Selon une enquête nationale, seulement 37 % des élèves canadiens seraient réellement intellectuellement engagés. De plus, il y aurait une différence plus marquée entre les filles et les garçons si nous analysons l’engagement intellectuel. Les garçons seraient moins engagés intellectuellement. Il est à noter que le contexte familial, les caractéristiques de l’élève et l’ambiance de la classe sont des éléments qui peuvent affecter l’engagement de l’élève.
Comment favoriser l’engagement des élèves?
Pour favoriser l’engagement, l’apprentissage doit avoir un sens pour l’élève. L’enseignant doit aussi offrir un défi juste aux élèves. Pour y arriver, l’évaluation à chaque partie d’une activité est nécessaire pour s’adapter au niveau des élèves. Finalement, l’ambiance au sein de la classe doit être positive et l’enseignant doit réussir à y instaurer un climat de confiance. Le risque doit être valorisé.
Pour en apprendre plus sur l’engagement :
La cocréation
La cocréation, un gage d’implication et de réussite.
De nombreuses méthodes sont utilisées afin de faire vivre la réussite scolaire aux élèves. Pour ce qui est de la cocréation, la participation active dans une construction commune est l’un des volets importants menant à la pleine réalisation de l’enfant. En effet, ce concept unique permet aux élèves de s'associer à un but tangible et motivant pour la totalité des participants. Dans le même ordre d’idées, la création de nouveaux contenus en partenariat avec d’autres pairs engage l’élève dans une démarche qui vise la construction de nouveaux savoirs, mais aussi le partage d’expériences et de connaissances à travers le groupe.
Pourquoi la cocréation?
En fait, la cocréation n’est pas seulement une méthode avantageuse pour l’enseignant afin de capter l’attention des élèves. Ce concept a comme fondement l’implication des élèves en utilisant la motivation intrinsèque de chacun des membres présents dans la réalisation du projet. Cette méthode utilisant la création de contenus valorise l’élève lors de la tâche puisque son apport au projet est indispensable à la réussite des autres membres de l’équipe. Ainsi, les différentes interactions présentes lors de la création peuvent conduire les participants à la production de contenus nouveaux par l’explicitation ou l’exposition à des connaissances et aux différentes conceptions des pairs (Nizet, & Laferrière, 2005). Ce processus bien particulier engage l’élève dans une activité ludique et immersive qui le pousse vers de nouveaux défis et elle a pour conséquence de favoriser une métacognition accrue de la part de tous les participants. Ainsi, l’élève perçoit les différentes étapes jusqu’à l’aboutissement du projet comme la finalité de ses apprentissages sans se focaliser sur les notions omniprésentes qui peuvent essouffler l’élève à la tâche. Cependant, l’objectif émis par l’enseignant est disséminé à travers le parcours des participants et c’est ce qui fait la beauté de cette méthode pédagogique.

La motivation
L'apprentissage par les pairs
Une définition.
L’apprentissage par les pairs représente la méthode d’apprentissage entre les individus d’un même groupe. Également appelé apprentissage « à l’horizontal », elle place les apprenants dans un contexte où ils ont non seulement l’opportunité d’apprendre de leurs collègues, mais aussi de leur enseigner. Le rôle de l’apprenant en est alors un « actif », c’est-à-dire qu’il doit s’impliquer dans chacune des étapes de la tâche afin de construire ses nouvelles connaissances. De même, le rôle de l’enseignant connaît un changement de paradigme, passant d’un statut de transmetteur de la connaissance à celui d’un guide, d’un facilitateur des apprentissages.
Les nombreuses discussions au sein des équipes générées par cette façon de faire offrent des situations d’apprentissage multiples et adaptées aux compétences des élèves.
Quels sont les avantages ?
Les bienfaits de l’apprentissage par les pairs reposent notamment sur la fréquence des réactions à l’enseignement donné. Puisqu’ils sont appelés à travailler constamment en coopération avec leurs collègues, chaque élève a de nombreuses possibilités de partager ses idées, sa propre compréhension des concepts travaillés et de les confronter à ceux de ses partenaires. À travers ces discussions, chaque participant se retrouve dans une tâche se rapprochant le plus près de sa zone proximale de développement (Bowman-Perrot et coll.,2013). Non seulement la fréquence des réactions est augmentée, mais la probabilité d’obtenir une réponse adéquate augmente (Mazur, 1997). Il est effectivement plus facile pour l’élève qui est parvenu à la bonne de réponse de convaincre un collègue de l’accepter car il a compris le concept et qu’il a élaboré une argumentation plus convaincante qu’une personne ayant proposé une réponse erronée (Mazur 1997).
L’apprentissage par les pairs offre à tout apprenant la possibilité de développer son intelligence interpersonnelle. Si certains reconnaissent déjà l’importance de l’apprendre ensemble pour leur développement, d’autres y découvriront son potentiel. Cette idée de coopération et d’interdépendance peut aider certains élèves à briser cette situation d’isolement, puisqu’ils y verront un moyen plus solidaire et valorisant d’apprendre. Un exemple de cette solidarité est la possibilité qu’un élève puisse mieux expliquer à un autre élève un nouveau concept que l’enseignant. Puisque la maîtrise du concept par l’élève est récente, ce dernier est encore conscient des difficultés qu’il représente. Conséquemment, l’élève est plus en mesure de mettre l’emphase sur les bons détails lors de ses explications ( Mazur, 1997).
Motivation, la clé de réussite.
La motivation est un terme que l’on entend sans arrêt dans le domaine de l’éducation. La définition de ce mot semble simple, voire même réductrice : « La motivation est présente si l’activité est plaisante pour l’élève ». Si on regarde le concept de motivation, il est un peu plus complexe, mais est bien documenté. Donc comment pouvons-nous bien motiver les apprenants? Avant de vouloir motiver, il faut connaitre ce qui peut l’influencer. Comme Viau l’affirme : « La motivation est grandement influencée par l’environnement, la perception personnelle de ses capacités à effectuer la tâche et aux sens qu’il donne à l’activité » (Viau 1994). Il est évident que l’enseignant a un pouvoir sur l’environnement d’apprentissage de l’élève. La confiance, l’engagement et l’esprit d’unité peuvent favoriser l’apparition d’un environnement sain. Quand est-il de la perception personnelle de l’élève sur ses capacités?
Croyance motivationnelle
Une partie de la compréhension du concept de motivation chez l’apprenant se base sur l’idée qu’il est le seul maitre à bord. « Les croyances motivationnelles sont des cognitions sur soi dans une discipline particulière : elles renvoient à la connaissance et aux opinions qu’ont les élèves du fonctionnement de leur système motivationnel dans différentes disciplines. Les élèves font appel à leurs croyances motivationnelles pour donner un sens aux tâches et aux situations d’apprentissages dans lequel ils évoluent » (Boekaerts, 2010). En d’autres mots, c’est ce que l’élève sait de lui-même par rapport à la situation d’apprentissage qui influence sa motivation à la tâche. En exemple, un élève qui apprécie les mathématiques et les TIC se motivera à la tâche facilement si on lui propose une activité qui inclut ces deux aspects puisque l’élève sait ce qu’il est en mesure d’accomplir. Bref, on peut nommer cela la « méta-motivation » (Boekaerts, 2010).
Comment se construisent les croyances motivationnelles?
Les croyances motivationnelles sont, comme la motivation, influencer par une multitude de facteurs. Par contre, les croyances motivationnelles s’appuient beaucoup sur le facteur humain. Effectivement, elles se construisent « sur les expériences directes dans une discipline donnée, mais aussi sur l’observation des performances des autres, sur ce que les professeurs, les parents et les pairs ont à dire » (Boekaerts, 2010). En fait, ce sont les émotions, soit positives ou négatives, que l’élève perçoit des autres autour qui lui permette de construire ses croyances. C’est ici qu’on laisse la place aux émotions dans le construit motivationnelle de l’élève.
Les émotions.
Maintenant, l’enseignant doit prendre en compte les indicateurs que lui donne l’élève. Les émotions positives vécues par les élèves sont en sort un signal de motivation : « Les émotions ont une valeur diagnostique pour l’enseignant, car elles sont révélatrices de cognitions, des engagements et des préoccupations sous-jacents » (Boekaerts, 2010). Ainsi, les émotions, positives et négatives, sont un signal qui permet de cerner si l’élève semble réagir positivement à ce qu’on lui propose.
Donc, comment motiver?
Pour motiver, il faut tenter de trouver les besoins et les connaissances des élèves. Il faut ensuite proposer un environnement stimulant et adapté à ce qu’ils attendent. De plus, le positivisme de l’enseignant et de ceux qui entourent l’élève à un facteur direct sur ses croyances motivationnelles, mais aussi sur la perception de soi (méta-motivation). Il suffit maintenant de donner du sens à la tâche de l’élève en lui proposant des liens directs entre ce qu’il doit faire et les avantages de l’apprendre. Ce n’est assurément pas la seule manière de motiver un élève, mais plus il sera confiant en ses moyens dans un environnement qui lui convient, plus il sera motivé à accomplir la tâche sans ajout de motivation extrinsèque.