Les chercheurs s’entendent pour dire que l’apprentissage par les pairs, ou l’apprentissage coopératif, comportent de nombreux avantages (Slavin, 2010). En effet, ce type d’apprentissage a des effets positifs sur plusieurs sphères pédagogiques soit la motivation, la cohésion sociale ainsi que le développement cognitif (Slavin, 2010).

 

L’apprentissage par les pairs a d’abord une influence sur la motivation des élèves puisqu’ils sont amenés à travailler ensemble pour atteindre un but collectif. Pour y arriver, ils doivent être conscients de leur responsabilité individuelle (Slavin 1995, 2009; Rohrbeck et al., 2003; Webb, 2008). En d’autres mots, la réussite du groupe dépend des apprentissages individuels de chacun de ses membres (Slavin, 2010). Ce qui veut dire que chaque membre du groupe doit être en mesure de bien comprendre le sujet étudié. À la fin du projet, tous les membres de l’équipe doivent avoir réalisé les mêmes apprentissages. C’est ici que la motivation est nécessaire. Les élèves seront motivés par leur but collectif et par le fait que tous les membres de l’équipe doivent avoir réalisé les mêmes apprentissages. Ainsi, si un élève semble être en difficulté à un moment du projet, un de ses pairs devra s’assurer de bien lui expliquer afin qu’il soit au même niveau que les autres.

 

L’apprentissage par les pairs est aussi bénéfique au niveau de la cohésion sociale. En effet, comme mentionné plus haut, les élèves travaillent ensemble pour atteindre un but collectif. Leur apprentissage se fera alors « par l’entraide, ils prennent soin du groupe et de ses membres et développent un sentiment identitaire à travers leur appartenance au groupe » (Johnson et Johnson, 1989; 1999; Hogg, 1987).

 

Finalement, l’apprentissage coopératif aurait un impact sur le développement cognitif. Les interactions entre les groupes d’élèves conduisent à un meilleur apprentissage et donc à de meilleurs résultats. De plus, pour pouvoir assimiler de nouvelles informations, les apprenants doivent engager une restructuration cognitive et l’apprentissage coopératif facilite ce processus (Slavin, 2010).

 

En résumé, les buts collectifs et la responsabilité individuelle de chaque élève sont le point central de la motivation dans l’apprentissage par les pairs. Dans la figure 7.1 présentée ci-dessous (OECD, 2010), on comprend que « l’envie d’apprendre, d’encourager et d’aider les autres à apprendre active des comportements coopératifs qui induisent l’apprentissage, cette motivation comprenant l’envie d’exécuter la tâche et l’envie d’interagir au sein du groupe. Le modèle suggère que l’envie de réussir conduit directement à l’apprentissage et engendre un comportement et des attitudes susceptibles de renforcer la cohésion du groupe et donc de faciliter différents types d’interactions de groupe (imitation des pairs, équilibration et élaboration cognitive), ce qui a pour effet de renforcer l’apprentissage et les performances scolaires » (Slavin, 2010).